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Titre du blog : Le phare de la Vérité
Auteur : Grive
Date de création : 04-09-2011
 
posté le 27-12-2015 à 18:36:33

L`Islam au dernier jour (suite 5)

La prééminence des évêques se voyant universels, et surtout métropolites de certaines églises (capitales) favorisa grandement les relations de l'Église avec les autorités civiles. Constantin lui-même, tout en conservant l'ancienne dignité impériale de grand prêtre de la religion païenne, se chargea du rôle d'arbitre des églises se voulant chrétiennes (Actes 11; 26) et de la personnalité terrestre de Christ, plutôt que de celle de sa divinité (Jean 4; 24).
L'Église et l'État ne tardèrent pas à être étroitement associés, et très vite, la puissance de l'État fut à la disposition des chefs de l'Église Romaine pour sanctionner leurs décisions. C'est ainsi que les persécutés devinrent promptement persécuteurs.
Constantin Sylvestre, alors évêque de Rome, faisait remonter son existence (état-civile) et leur continuité aux assemblées primitives, scripturaires, des jours apostoliques, ayant conservé leur pureté durant la période où tant d'églises s'associèrent au pouvoir séculier. Pour toutes il y eut bientôt un renouveau de persécution, venant cette fois-ci, non pas de l'empire païen de Rome, mais de l'Église officielle, investie de la puissance de l'État christianisé.
Tant que l'Église était restée séparée de l'État, elle avait été un puissant témoin du Christ dans le monde et avait introduit constamment de nombreux convertis dans sa sainte communion. Mais lorsque, déjà affaiblie pour avoir obéi à des conducteurs humains plutôt qu'au St-Esprit, elle devint soudainement partenaire de l'État, elle en partagea la souillure et la dégradation.
Très vite, le clergé aspira à des positions lucratives et éminentes, au même titre que les fonctionnaires de la Cour, tandis que dans les congrégations où prévalait l'élément impie, les avantages matériels d'un christianisme de surface changeaient la pureté des églises persécutées en mondanité. L'Église devint ainsi incapable d'enrayer la marche d`un  monde religieux vers la corruption.
Alors arriva Augustin qui fut baptisé par Ambroise de Milan(387) et devint plus tard évêque d'Hippone (aujourd'hui Bône), en Afrique du Nord (395).
La controverse occupera une grande partie de la vie d`Augustin si remplie. Il vécut à l'époque où l'Empire d'Occident qui était près de disparaître. De fait, lorsqu'il mourut, une armée de Barbares assiégeait la ville d'Hippone. Ce fut la chute de l'Empire d'Occident qui l'amena à écrire son fameux livre, la «Cité de Dieu». Le titre complet de cet ouvrage en explique le but: «Bien que la plus grande cité du monde soit tombée, la Cité de Dieu demeure à jamais.» Toutefois l'enseignement qui découle de son point de vue sur la Cité de Dieu eut des conséquences désastreuses sur les esprits, car sa grande renommée ne pouvait qu'intensifier les effets nuisibles de ses erreurs. Plus que tout autre,il énonça la doctrine du salut par l'Église seule, au moyen des sacrements.Enlever le salut des mains du Sauveur pour le confier à des mains d'hommes; interposer entre le Sauveur et le pécheur un système imaginé par l'homme: n'est-ce pas là une flagrante opposition à la révélation de l'Evangile ? Christ a dit: «Venez à moi», et aucun prêtre, aucune église n'a le droit d'intervenir.
En résumé, au cours des trois premiers siècles de son histoire, l'Église avait prouvé qu'aucune puissance terrestre ne saurait l'écraser. Les attaques du dehors n'avaient pu la vaincre. Elle avait amené à la conversion les témoins de ses souffrances et même ses persécuteurs. Elle avait augmenté plus rapidement quelle n'avait diminué. La période suivante, d'environ deux siècles, montra que l'union de l'Église et de l'État, même lorsque l'Église détient le pouvoir du plus puissant empire, ne peut sauver l'État de la destruction. Car en abandonnant la position qui s'attache à son nom même, «Ecclésia», - appelée hors du monde, - sa séparation pour Christ, elle perd la force qui découle pour elle de la soumission à son Seigneur, en l'échangeant contre une autorité terrestre qui lui est fatale.
Le sacerdotalisme déclare que l'Église seule peut communiquer le salut au moyen des sacrements administrés par les prêtres. A cette époque, le terme «Église» s'appliquait à la seule Église romaine. Toutefois cette doctrine, qui devint la sienne, a été. et est encore proclamée par bien d'autres systèmes religieux, petits et grands. 
Or, rien n'est plus nettement et plus constamment enseigné par le Seigneur et ses apôtres, que le salut du pécheur est gratuitement accordé par la foi au Fils de Dieu, à Sa mort expiatoire et à Sa résurrection. Une église, ou un groupement qui prétend monopoliser le salut, - des hommes qui s'arrogent le droit d'introduire les âmes dans le Royaume de Dieu, ou de les en exclure, -des sacrements, ou des rites considérés comme indispensables au salut: tout cela constitue une tyrannie, source de souffrance inouïe pour l'humanité. L'âme tâtonne dans les ténèbres. Elle ne peut avancer sur la voie du salut, ouverte par Christ seul à tous ceux qui croient en Lui.
L'Église de Christ souffrit, non seulement de la violence des persécuteurs et des séductions du pouvoir temporel, mais aussi des assauts des fausses doctrines. Du troisième au cinquième siècle, on voit s'affirmer quatre formes d'erreur, d'un caractère si fondamental que leurs effets se font encore sentir aujourd'hui dans l'Église et dans le monde.
St-Augustin dans son zèle pour l'unité de l'Église et dans son horreur de toute divergence de doctrine, ou différence de forme, perdit de vue l'unité vivante, spirituelle et indestructible de l'Église, ou Corps de Christ, unissant tous ceux qui, par la nouvelle naissance d`une repentance sincère d`une vie d`erreur, s`engage à l`obéissance des Paroles du Christ afin de participer à la vie de Dieu, ne comprit donc pas que les églises (Assemblées) de Dieu peuvent pratiquement exister partout et en tous temps, chacune d'elles se maintenant en relation directe avec le Seigneur par les révélations écrites du Saint-Esprit, tout en restant en communion les unes avec les autres, malgré la faiblesse humaine,  et les degrés divers de connaissance des Écritures dans les pratiques d`Assemblées (1 Cor.14; 26-40) .....« Marchons... loin des excès et de l'ivrognerie, de la luxure et de l'impudicité, des querelles et des jalousies, revêtons-nous du Seigneur Jésus-Christ, et n'ayons pas soin de la chair pour en satisfaire les convoitises » 
À suivre
Nous sommes heureux et bénis si nous sommes remplis d'espérance. Marc